Un combat intérieur
Où le héros a rendez-vous avec lui-même
Oui, l’acte représenté est en soi un acte violent mais on peut observer toute une série de peintures et surtout de sculptures où il s’exerce sans aucune violence. Où le visage du saint fait apparaitre une concentration toute intérieure, comme s’il était agi de l’extérieur par une force divine. Le combat devient alors plus intérieur, plus personnel, plus singulier aussi .
Dans ces œuvres le combat prend alors une dimension métaphorique où le héros a rendez-vous avec son propre dragon.
Dans cette perspective on trouve des œuvres sublimes où dialoguent le monde conscient et inconscient comme celles de Vitale de Bologna, Cosme Tura ou Giacoppo Bellini.
Georges n’est fixé dans aucun âge, aucun genre
Pour ouvrir plus encore notre iconographie, essayons de caractériser l’âge et les traits les plus fréquents de notre cavalier. On se laisse vite surprendre par des traits de visage, des formes de hanche qui rappellent ceux d’une femme, d’une d’une jeune fille, ou même d’un enfant. L’image reste d’une plasticité étonnante et tout le monde pourra s’identifier au héros, quel que soit son genre, son âge. Il partage d’ailleurs cette capacité de transformation avec le dragon.